Toutes les cloisons réalisées en terre-paille sont finies. Elles sont désormais enduites à la couche de corps, toujours réalisée à partir de l'argile de notre terrain.
Ici les cloisons de la chambre du rez-de-chaussée et de l'une des chambres de l'étage.
Là celle de l'autre chambre de l'étage. Nous avions trouvé des ouvrants en vitraux (faux) qui sont, pour le moment, condamnés en attendant de petites balustrades dans le même esprit de celles déjà réalisées pour les balcons.
Une fois enduites et sèches, nous aurons tout le loisir de venir faire un enduit de finition, en badigeon,... on se laisse le temps de peaufiner l’esthétisme. La maison est déjà très agréable à vivre, on peut se le permettre.
Faire ses petites recettes à base de terre pour trouver l'enduit de finition qui nous plait, c'est aussi un moment sympa.
On peut même vite se prendre au jeu. On se surprend à guetter le moindre chantier de terrassement qui pourrait offrir un magnifique tas d'argile.
Cette déviance psychologique nous a permis de ramener quelques litres de terre rouge du Périgord, par exemple. Et on n'envisage pas de se soigner pour le moment.
Un petit coin de mur pour les essais, Christelle dans les parrages et c'est parti.
Il existe énormément d'argiles de couleurs et de nuances différentes. Ici, argile verte sans pigment et argile rouge soutenue avec un peu de pigment.
Mais j'ai bon espoir de n'utiliser aucun pigment, les couleurs naturelles sont celles qui nous plaisent le plus.
On va faire des essais avec l'argile périgourdine. Elle doit être suffisament naturellement rouge pour l'utiliser telle quelle.
Bienvenu dans nos toilettes (sèches). Un petit pan de mur pas trop exposé pour se refaire la main avec cette argile verte, toujours sans pigment.
Mais il est aussi possible de faire des enduits de finition avec notre argile. La recette de base c'est un volume d'argile pour 3 volumes de sable (carré A). Notre argile ne fissurant pas, j'ai
progressivement diminué la charge (le sable). Donc, le carré B c'est 1 volume d'argile pour 2 sable et le carré C c'est 1volume d'argile pour 1 volume de sablon.
La photo gomme les différences, mais les nuances sont très visibles lorsqu'on est devant les échantillons.
Nous garderons malgré tout des surfaces de murs en couche de corps. On aime aussi cet aspect brut.
Il nous restait un peu de couche de corps extérieure à faire sur la façade nord.
Nous nous y sommes remis et désormais la maison ne laisse plus apparaitre le moindre bout de paille. La maison est prête pour passer son premier hiver.
Il ne restait pas grand chose, mais il fallait le faire.
Avec le changement de saison, on profite et apprécie cette entrée de maison bien abritée des vents et de la pluie.
Le dernier arrondi que nous avons eu à faire. On a tout donné.
C'est le dernier fait, mais le premier vu quand on entre chez nous. Une pression énorme....bien gérée, on est content du résultat.
La couche de corps est constituée d'eau, de sable, de copeaux, de foin haché, de paille hachée, d'un peu de ferment (type ensilage de maïs) et de barbotine.
Sur la photo on peut voir différentes zones de différentes couleurs. Ceci est dû à la fermentation car ce tas est resté bien enveloppé dans la bâche plastique pendant plus de 2 mois.
Elle est devenue onctueuse à souhait, c'est un vrai régal à mettre en oeuvre et c'est un puissant déboucheur de sinus encombrés.
L'odeur disparaît une fois l'enduit sec.
Le but de la fermentation est d'aider à la prise de l'enduit et rend ce dernier plus dur.